La Chapelle Saint-Gens

En contrebas du Vieux Village et à environ 500m vers l’est, la chapelle Saint-Gens s’élève au milieu d’un écrin de verdure.  Elle fut construite en 1879. Cette chapelle n’a jamais été à priori un lieu de culte. Elle abrite une exposition permanente consacrée à l’histoire de la pierre, aux outils de carriers et tailleurs de pierre.

Mais qui est Saint-Gens ?

La réalité historique
Gens Bornarel ou Bournareau est né à Monteux (Vaucluse) vers l’an 1105 dans une famille de paysans. Il vécut sa jeunesse partagée entre sa famille, ses devoirs et la religion. Scandalisé par les pratiques religieuses teintées de paganisme de ses compatriotes, il se retira, dès l’âge de quinze ans, dans la vallée sauvage qui deviendra plus tard la Valsainte.
Il mourut à vingt trois ans, mais sa courte vie fut édifiante et la tradition lui attribue de nombreux miracles.
Canonisé par la ferveur populaire, il est encore invoqué en période de sécheresse pour faire tomber la pluie.

La légende de Saint-Gens

Elle a son origine dans l’antique culte de l’eau. C’est un « faiseur de pluie »…
Un  miracle de saint Gens, parmi les plus connus, est celui que l’on appelle le « miracle du loup ».
Pour se nourrir dans sa thébaïde, le jeune ermite laboure quelques arpents de terre ingrate à l’aide d’une rustique charrue tirée par deux vaches. Un loup affamé descendu de la montagne ayant dévoré l’une d’elles, saint Gens le subjugue et l’attelle à la place de sa victime. La légende raconte que le jeune homme se promenait souvent avec l’animal, devenu docile, et l’amenait boire à une source que l’on appelle depuis lors la « fontaine du loup ». Saint Gens rendit l’âme le 16 mai 1127. La légende dit que le loup revint à Monteux et annonça, par ses hurlements, la mort de son maître et qu’il serait mort de chagrin sur la tombe du jeune Saint.

Texte tiré en partie du fascicule « La fontaine de Vaucluse et la Provence des eaux vives »  de J. Granier et M. Guitteny.

La légende de Saint-Gens image
English version